Il s’agit d’une initiative citoyenne qui fait son chemin rapidement dans la communauté haïtienne et dans la société d’accueil, si l’on en croit le Comité Participation Haïti-Québec-Canada par la voix de l’un de ses porte-parole en entrevue à l’Agence de presse «Média Mosaïque».
«Sortir du cadre réglementaire»
Pierre-Gérald Jean, enseignant de formation, qui s’entoure de plusieurs autres professionnels en la circonstance, invite Ottawa à prendre des mesures exceptionnelles, comme la suspension temporaire des règles d’immigration pour accueillir des sinistrés blessés qui seront soignés ici et pris en charge par des familles d’accueil, pour une période de 12 semaines.
M.Jean, qui est le PDG du festival montréalais bien connu «Les Fêtes Créoles», se dit convaincu que, pour sauver des vies, «il faut absolument sortir du cadre réglementaire actuel». À son avis, «dans des circonstances assez dramatiques, Ottawa ne peut pas se limiter à nous concéder juste le minimum. Il faut que la réponse d’Ottawa soit proportionnelle à la dimension de la catastrophe.»
On ne demande même pas à Ottawa d’inventer quoi que ce soit puisqu’il y a des précédents. Le Comité Participation Haïti-Québec-Canada rappelle que la même formule avait été mise en place dans le cas du Kosovo, dans le feu du conflit qui faisait rage dans cette région des Balkans. Le Canada avait accueilli alors quelque 5000 réfugiés kosovars, sans égard à leur statut, le temps de les soigner et de stabiliser la situation.
La communauté prête à faire sa part
Selon le porte-parole du Comité Participation Haïti-Québec-Canada, «la communauté haïtienne ne veut pas laisser la tâche uniquement aux gouvernements fédéral et provincial. Nous entendons faire notre part, réduire les coûts. Les gouvernements n’auront plus aucune excuse pour empêcher les gens de rentrer».
«Nous sommes une communauté qui dispose de beaucoup de professionnels et il y a beaucoup d’entre nous qui sommes disposés à offrir gîtes et couverts à nos proches terriblement affectés par le séisme, particulièrement les enfants», a garanti M.Jean.
Il précise que «quelqu’un qui veut héberger un proche aura plusieurs conditions à remplir, entre autres, un logement décent capable d’accueillir le réfugié dans une chambre. Il faut aussi être en mesure de le nourrir le temps de son séjour de trois mois au pays».
Pour plus de détails, visitez le www.cnous.com et pour recevoir et remplir le formulaire FHT, il suffit d’écrire à l’adresse fht@yahoo.com
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