MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – Les traces bibliques, historiques et linguistiques sont là pour nous donner raison, a soutenu le révérend et historien africain Thomas Vanda. Ce dernier estime que «les Juifs et les Noirs» ont les «mêmes racines» et une seule et «même destinée».
Dans une entrevue exclusive à l’Agence de presse Médiamosaïque, le chercheur africain s’est notamment référé à plusieurs pays et à son Congo natal (RDC) pour démontrer que la civilisation juive a bel et bien laissé ses empreintes dans le continent noir.
Thomas Vanda a ainsi révélé, et nous le citons : «les Limbas qui sont des Juifs ont vécu au Zimbabwe, on les retrouve dans tout l’Angola; les Limbas sont également présents en Afrique du Sud».
Il soutient que «la capitale actuelle de la République Démocratique du Congo (Kinshasa), s’appelait d’ailleurs autrefois Banzalimba, ce qui signifie, à son avis, la ville ou la cité des Limbas».
Pour corroborer ses dires, l’historien et pasteur a précisé que «toutes les rues à Kinshasa (anciennement Banzalimba) ont des noms juifs, même les noms des rivières, il y a 24 communes dans la ville et chacune d’entre elles a un nom juif.»
Il affirme que « toute la population qui vit dans les endroits susmentionnés est juive, sauf qu’elle ignore son identité, ses vraies origines juives». Questionné sur l’existence et la date des documents qui relatent de telles informations, il s’est borné à dire que «c’est écrit dans l’histoire».
L’ADN des «Juifs noirs» comparé à celui des Israéliens
Thomas Vanda prend le contrepied de la thèse qui serait soutenue par des chercheurs de Science et Vie . Il raconte : «les derniers documents que j’ai lus dans la revue Science et Vie qui est publiée en France, rapportent que les Limbas, c’est juste une petite tribu et ce n’est pas possible qu’ils puissent avoir l’ADN des Juifs. L’ADN qu’on a trouvé ça peut être un hasard, un accident…».
Une telle conclusion est biaisée, dit-il, car, «les scientifiques ont trouvé que 52% des ADN recensés dans une tribu qui s’appelle les Sionna au Congo correspondent à ceux des gens qui vivent en Israël», a répliqué Vanda. «Les Limbas font partie de la grande famille Sionna et le mot Sionna signifie Sionistes et le territoire s’appelle le territoire des Sionna», a expliqué le pasteur et historien.
Thomas Vanda, de poursuivre, «les habitants de Sionna ont été attaqués et pendant l’esclavage ils ont détruit le royaume, toute cette population est partie à l’Ouest parce que l’attaque était venue de l’Est. Ces gens-là ont formé le Congo, l’Angola, la Namibie, etc. Et quand les Portugais ont tourné dans la côte Ouest, le pape Nicolas V a demandé qu’on déporte tous ce gens vers l’Amérique.»
Une conférence pour vulgariser cette «révélation»
À noter que, Thomas Vanda avait donné une conférence sur le sujet le 24 février dans le quartier Côte des Neiges à Montréal. Cette rencontre, qui avait été placée dans le cadre du «Mois de l’histoire des Noirs», était d’ailleurs intitulée «Blacks and Jews, same roots, same destiny! (Noirs et Juifs, mêmes racines, même destinée!)»
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PHOTOTHÈQUE MEDIAMOSAÏQUE/Hubert Molaire (Le pasteur et historien montréalais d’origine congolaise Thomas Vanda )