MONTRÉAL- Nouveau coup dur pour les auditeurs de CPAM à l’aube du dixième anniversaire du 1610 AM. Environ six mois après avoir été réduite au silence, faute d’abri pour son émetteur, l’unique station de radio appartenant à des intérêts haïtiens au Québec a été incendiée tôt dans la matinée du lundi 2 juillet par des inconnus dans le quartier St-Michel à Montréal.
On ignore les raisons qui motiveraient les vandales. Ces derniers auraient actionné deux engins placés à deux endroits différents à l’intérieur de l’édifice, selon ce qu’ont rapporté les sapeurs pompiers montréalais qui ont rapidement éteint le brasier non sans éviter de lourds dégâts matériels.
Des Duvaliéristes et Martéllistes en ligne de mire
Si les résultats de l’enquête de la police devraient déterminer les origines de cet incendie, qui a tout l’air d’une attaque criminelle, certaines pistes ne seraient pas à écarter, si l’on en croit les premières déclarations du PDG de la station, l’avocat Jean-Ernest Pierre.
En entrevue à l’Agence de presse Médiamosaïque, le No un de CPAM révèle que des individus apparentés au secteur macoute » avaient menacé d’incendier la radio parce qu’on avait publiquement déclaré en ondes que Jean-Claude Duvalier (alors fraîchement de retour d’exil) devrait être jugé « .
Des fanatiques de Michel Martelly auraient mal digéré également des commentaires peu élogieux émis sur les ondes du 1610 AM à l’endroit des tenants actuels du pouvoir à Port-au-Prince, a noté Me Pierre qui confie que des gens, ayant gardé l’anonymat, via des numéros de téléphone cachés, avaient prédit un tel scénario.
CPAM « est assurée »
Malheureusement pour les malfrats, s’ils ont réussi à déstabiliser l’équipe qui s’affaire à l’angle des rues Crémazie et 13e Avenue, cette attaque ne saura effacer des ondes « l’ethnique française de service à Montréal », le slogan phare de la jeune station qui » dispose d’une police d’assurance en bonne et due forme », nous a confirmé son fondateur et unique propriétaire.
Non affectés par l’incendie, les émetteurs de CPAM qui se trouvent ailleurs, devraient permettre à la station de rétablir dans les meilleurs délais ses principales émissions. « Nous sommes pour l’instant à la recherche d’un abri temporaire », a assuré Pierre qui garde le moral malgré la tempête.
Hyper-politisés comme toujours, des groupes d’Haïtiens, nostalgiques d’une certaine Haïti, se sont installés depuis plusieurs décennies au Québec. Plusieurs Montréalais d’origine haïtienne interrogés par Médiamosaïque refusent de croire que des extrémistes puissent avoir le culot de faire sauter au Québec une station de radio d’autant que celle-ci demeure la seule offre s’adressant 24h/24 à la communauté haïtienne.
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PHOTOTHÈQUE MÉDIAMOSAÏQUE (Une vue des locaux incendiés du Groupe PAM logeant la radio CPAM et ses partenaires à l’angle des rues Crémazie et 13e Avenue dans le quartier St-Michel)
