Chili: plus de 708 morts dénombrés, selon un dernier bilan officiel

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Les secouristes chiliens luttaient contre la montre pour dégager une centaine de personnes prisonnières d’un immeuble effondré à Concepcion où se déroulaient des scènes de pillages, au lendemain du séisme qui a frappé le centre du Chili, a constaté l’AFP.

L’immeuble ocre de 15 étages, situé près du centre-ville, a comme chaviré vers l’arrière. Et les secouristes, procédaient avec une infinie précaution pour détecter des personnes prisonnières, qui seraient au moins une centaine, ménageant de petites ouvertures dans les murs.

«Les heures, le temps, sont la variable critique pour sauver les gens qui sont à l’intérieur», a déclaré le maire de Concepcion, Jacqueline van Rysselberghe, tandis que des équipes de secours équipées d’appareil de détection thermiques sondaient les décombres.

Trois corps ont été récupérés dans l’immeuble, mais des appels à l’aide ont été entendus dans la nuit venant du bâtiment, selon la télévision chilienne.

Tandis que les secouristes s’attachaient à sauver des vies, les habitants de Concepcion et des environs cherchaient à se ravitailler en denrées alimentaires de première nécessité, comme l’eau, le lait, le riz.

La plupart des personnes s’enfuyaient avec autant d’aliments ou de produits de première nécessité –un simple sac de riz, des boîtes de conserves ou des bouteilles– que leurs bras pouvaient porter, a constaté l’AFP au moment du pillage d’un supermarché à Penco, un bourg situé à moins de 10 km de Concepcion. Certains emportaient leur butin dans des caddies..

«J’ai quatre enfants en bas âge, criait une femme en dissimulant sous ses vêtements des sacs de couches-culottes, après s’être engouffrée dans le magasin par une baie vitrée que des hommes avaient brisée à coups de pierres et de gourdins.

De l’intérieur, des pillards lançaient des bouteilles d’huile ou des boîtes de conserve aux gens restés dehors, sous le regard de quelques policiers impassibles.

«Ce n’est pas du vol, c’est du désespoir. Nous n’avons plus rien à manger, ni à boire», lançait à la volée une femme d’une trentaine d’années à un reporter de la télévision chilienne, au cours d’une razzia dans un autre supermarché, au centre de Concepcion.

«C’est pour mes enfants, c’est la seule façon de les nourrir», se justifiait un homme s’acharnant sur un rideau métallique pour pouvoir pénétrer dans le magasin.

Là, la police un temps débordée, a réussi difficilement a disperser à l’aide de canons à eau et de gaz lacrymogènes, des grappes de personnes qui s’emparaient de vivres dans l’entrepôt de la grande surface.

Le maire de Concepcion a mis en garde contre l’aggravation de «la tension sociale» dans la ville de près de 500.000 habitants, la plus touchée par le séisme qui a fait au moins 300 morts samedi, frappant principalement le littoral au centre du Chili.

MEDIAMOSAIQUE.Com avec AFP

 

PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com/Cr AFP (Des pompiers oeuvrant dans un immeuble partiellement effondré à Concepcion)