CHICAGO – La diversité derechef aux commandes de la plus grande puissance de la planète. Loin d’être symbolique, éphémère ou accidentelle, la flamme, qui avait propulsé Barack Obama au pouvoir, brillera pour les quatre prochaines à la Maison Blanche. Le premier Afro-américain élu à la présidence des États-Unis en 2008 bat son propre record en s’octroyant un deuxième mandat.
Très important de le souligner: la réélection de Barack Hussein Obama est tout, sauf une simple formalité. Il s’agit d’un grand exploit pour la famille politique de laquelle il est issu, à savoir le parti Démocrate. Il devient, après Bill Clinton, le deuxième démocrate à être reconduit à la Maison Blanche depuis la Seconde Guerre mondiale.
Frénésie et message d’unité
Admirative, la planète entière avait les yeux rivés sur Chicago où le président réélu s’adressait très tard dans la nuit du 6 novembre à la nation américaine. Les vœux «four more years» de la foule partisane qui l’écoutait venaient tout juste d’être exaucés après un début de dépouillement des bulletins de vote inquiétant pour les Démocrates.
Tendant la main à l’opposition conduite par le républicain Mitt Romney, qui a failli l’évincer en raison de la lente performance de l’économie, le président, dans un de ses meilleurs discours de sa campagne, a redonné espoir aux Américains, toutes tendances confondues, et a martelé qu’il «retourne à la Maison Blanche plus déterminé et inspiré que jamais».
Victoire de la diversité
Replacer Obama à la tête de la plus grande puissance du monde n’est rien d’autre qu’une nouvelle et étincelante victoire pour la diversité surtout dans un pays où les vestiges d’un passé douloureux de la ségrégation et de l’esclavage sont encore omniprésents dans le subconscient collectif.
L’importance d’une telle transformation de la société américaine devrait également pousser d’autres pays en Occident, comme le Canada voisin par exemple, à revoir le mode de fonctionnement de leurs institutions qui doivent être représentatives ethniquement de la société.
Contrairement à Mitt Romney qui paraissait se contenter de faire le plein de votes dans les milieux blancs, Barack Obama l’a terrassé en s’ouvrant non seulement aux Blancs, mais également aux Latinos, aux Noirs, aux Asiatiques, bref à toutes les minorités du pays. Une stratégie de la diversité qui s’est révélée payante et salutaire.
MEDIAMOSAIQUE.Com Articles reliés:
- USA: l’impact du dernier débat dans le résultat final de la présidentielle
- Mort de Ben Laden: où est le crédit du commandant en chef?
PHOTOTHÈQUE MEDIAMOSAIQUE Cr AFP/AP( En haut, la famille présidentielle américaine fait son entrée sur le podium quelques minutes avant le grand discours de la victoire. En bas, le président réélu enlace ses deux filles)