MONTRÉAL (MÉDIAMOSAÏQUE) – Désorganisée, la communauté haïtienne qui, numériquement, pouvait marchander son pouvoir ou sa capacité de consommation, achète pourtant ses produits au prix souvent le plus élevé. Raison: la majorité des entrepreneurs haïtiens sont des détaillants.
Le prix de la désorganisation
Ne pouvant placer de grosses commandes, incapables d’importer ou de s’approvisionner directement à l’étranger, ces hommes d’affaires de la communauté font leurs achats auprès des grossistes locaux qui revendent les mêmes produits à un coût moins cher dans leur environnement immédiat. «Ce qui crée une compétition malsaine au détriment de la communauté», a déploré Simon Marcelin.
«La preuve est faite, quand nous nous regroupons, nous disposons d’un levier qui nous permet d’aller négocier des avantages pour différentes catégories de consommateurs, de faire des économies au niveau des communications, des assurances, de la consommation d’essence, etc.», a-t-il énuméré.
Qui peut profiter d’une chambre forte?
De l’avis du directeur général de la Unitransfer (Montréal), et les hommes d’affaires membres et la communauté desservie en sortiraient gagnants. Selon lui, les entrepreneurs qui n’ont pas compris ce message, qui refusent de se regrouper, se tirent dans les pieds, car, moins ils s’organisent, moins ils pourront rester longtemps et demeurer compétitifs en affaires, parce que, a-t-il averti, la clientèle ira ailleurs.
Évoquant les statuts de son organisme, Marcelin soutient que la CCHC est gérée «d’une manière très démocratique». Il invite les gens d’affaires et les professionnels, âges et domaines confondus, à devenir membres ou à s’impliquer comme bénévoles. Car, à la fin de l’été, avec ou sans lui, un nouvel état-major doit prendre la relève.
«Ce n’est pas l’organisme de Simon Marcelin»
S’il admet que la Chambre de commerce haïtiano-canadienne (CCHC) garde un profil très bas depuis plusieurs mois, le président de ce club de gens d’affaires de la communauté haïtienne annonce que la machine sera relancée définitivement à partir du mois d’octobre.
M.Marcelin déteste les arguties de ceux qui choisissent de ne pas donner leur temps sous prétexte que le fait de s’engager contribuera à faire avancer l’organisme de telle ou telle personne. «Ce n’est pas le cas ici ,parce qu’il y a des élections et en s’impliquant on peut changer le cours des choses», a-t-il répliqué.
Lors de cette entrevue accordée à l’Agence de presse «Média Mosaïque», le No un de la CCHC, dont le mandat de son conseil d’administration de 9 membres arrive à terme, en a profité pour inister sur le fait que l’organisme n’ira nulle part sans le concours des bénévoles. Car, a-t-il fait remarquer, «quand ce sont les mêmes qui s’impliquent dans une cause, ils finissent par s’épuiser».
L’«éducation» comme stratégie
Le responsable de la CCHC mise sur la carte de la pédagogie pour pouvoir conscientiser les membres et éventuels adhérents de son organisme. Petit à petit, on finira par changer les habitudes et atteindre la masse critique nécessaire, a-t-il espéré.
Simon Marcelin rappelle qu’au cours de son mandat, l’accent a été mis sur la tenue de plusieurs activités de formation, de reconnaissance, entre autres, un gala annuel permettait de couronner certains hommes d’affaires qui se sont démarqués dans la communauté.
Contactez la CCHC au (514) 827-8648 ou au www.chambrechc.com
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PHOTO MEDIAMOSAIQUE.Com (Le directeur général de la Unitransfer Montréal et président de la Chambre de commerce haïtiano-candienne CCHC, Simon Marcelin, en ses bureaux sur la rue Pie IX)