Vibrant témoignage d’appui du maire de Montréal, Gérald Tremblay, à l’endroit du premier-ministre d’Haïti, Jean-Max Bellerive. M.Tremblay a fait preuve de beaucoup de compassion envers Haïti et s’est montré très laudatif vis-à-vis de M.Bellerive lors de la conférence très courue organisée par le CORIM le 16 décembre 2009 à l’hôtel Omni Mont-Royal.
L’assistance mixte, composée du gratin de la communauté haïtienne et de professionnels ou coopérants canadiens dits «de souche», amis d’Haïti ou ayant des intérêts dans cette république caraïbe, a fortement applaudi le maire Gérald Tremblay pour le speech improvisé par ce dernier en la circonstance, avait constaté sur place une équipe de l’Agence de presse «Média Mosaïque».
Tremblay : «vous n’êtes pas seul M. Bellerive!»
«En vous écoutant, j’ai vu que vous êtes un agent de changement et je vous souhaite d’avoir le temps pour faire ces changements. J’espère que la communauté haïtienne présente ici ce soir, va vous accompagner dans ces changements. Montréal va vous accompagner, vous n’êtes pas seul M.Bellerive, la métropole du Québec, le Québec, le Canada, nous sommes derrière vous, nous sommes à vos côtés et nous allons porter d’une seule voix le message que vous avez rendu de façon aussi éloquente, sans agenda, et avec beaucoup de sincérité ce soir».
Avant de prononcer ces phrases, le maire avait pris le soin de partager avec l’auditoire ce qui lui a particulièrement frappé chez Jean-Max Bellerive. «Quand un premier-ministre vous dit très clairement que : mon avenir, ma mission, c’est Haïti, je n’ai pas d’agenda, et il a dit quelque chose de plus important : je n’ai pas beaucoup de temps», des propos de Gérald Tremblay paraphrasant le PM haïtien.
Face au volontarisme affiché par Bellerive, Tremblay, qui s’est montré on ne peut plus ravi de voir une telle démonstration, s’est demandé, au bout du compte, et avec beaucoup de passion : «pourquoi sommes-nous de ce monde si ce n’est pas pour faire une différence? Car, la pire chose qui puisse arriver à une personne, quel que soit son rang, c’est de se dire que j’ai été dans une position d’influence et je n’ai pas fait de différence.»
Le «rêve» de Gérald Tremblay pour Port-au-Prince
Par ailleurs, évoquant les relations d’amitié et de coopération de son administration avec celle de son homologue de Port-au-Prince, Jean-Yves Jason Muscadin, le maire de Montréal dit avoir «un rêve» qui n’est rien d’autre que :« celui de pouvoir redonner à la capitale d’Haïti ses lettres de noblesse.»
«J’aimerais voir, j’aimerais qu’on puisse dire un jour que Port-au-Prince a fait une différence, que Port-au-Prince/Haïti devienne un exemple de réussite pour d’autres villes partout à travers le monde » a vivement souhaité le maire qui avoue avoir essuyé des flèches de son opposition à l’hôtel de ville pour son absence au sommet sur le climat à Copenhague.
Gérald Tremblay ne pouvait mieux dire pour monopoliser l’attention de l’assistance et susciter les applaudissements de celle-ci en affirmant avoir justifié sa décision de ne pas prendre l’avion à destination de la capitale danoise «parce que, a-t-il dit, je recevais le premier-ministre d’Haïti». Un témoignage de plus pour prouver que Haïti compte apparemment beaucoup pour le maire de Montréal.
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(PHOTO) MEDIAMOSAIQUE.Com/Cr Hubert Molaire (Le premier-ministre d’Haïti, Jean-Max Bellerive, pose avec le maire de Montréal, Gérald Tremblay, pour notre photographe, à l’issue de leur intervention à l’hôtel Omni Mont-Royal de Montréal)