Par Fernand Jean-Louis
MONTRÉAL- De nouveau salle comble pour le REPAF. En effet, c’est dans une salle comble de l’Hôtel Delta à Montréal que s’est organisé le 4e gala annuel d’excellence de Réseau des Entrepreneurs Africains (REPAF), a constaté sur place l’Agence de presse Médiamosaïque.
Cette soirée qui a su réunir les personnalités de différentes origines, particulièrement celles de la grande communauté africaine a été l’occasion de récompenser les organismes et les hommes d’affaires africains et afro-américains pour leur réalisation et leur contribution au développement de la société québécoise.
Komlan Messie: « Personne ne le fera à notre place… »
L’événement a été une nouvelle fois l’occasion pour Komlan Messie de nous rappeler la mission et le mandat du REPAF. Maitre d’œuvre de ce Gala et président de l’organisation, M. Messie, a fait savoir que le « REPAF est un réseau très dynamique qui participe à la création de la richesse en regroupant les entrepreneurs de toutes origines, sans distinction de couleurs en vue de partager des occasions d’affaires. »
« Si le sigle REPAF signifie Réseau des Entrepreneurs Africains, le gala en tant que tel n’a rien à voir avec des africains uniquement. Il ne suffit que d’avoir la volonté de pouvoir faire des affaires pour être membre de ce réseau », a-t-il poursuivi.
Considéré comme un succès total en évoquant « la grande participation des gens des différentes communautés à cet évènement », le gala, selon M. Messie est pour honorer l’implication des gens ayant rendu possible l’augmentation d’une certaine richesse collective au Québec. Car, dit-il, « il faut en sorte que notre richesse collective augmente pour qu’on puisse prendre notre place dans la société québécoise. Personne ne le fera à notre place. C’est à nous de le faire. »
Dubourg et Harel commentent
Cette occasion a été marquée notamment par la présence du député de Viau, Emmanuel Dubourg et Louise Harel. Content de participer à ce gala, Monsieur Dubourg a fait savoir que « cela rentre dans le cadre d’un devoir d’être présent à ces activités, que ce soit dans le cadre du Mois de l’histoire des noirs, de celui du REPAF, de la Jeune chambre de commerce haïtienne etc. afin de leur faire comprendre qu’ils ont une voix, non seulement à l’assemblée nationale, mais aussi au niveau du caucus et du Parti libéral » au sein duquel il milite.
Quant à la chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal, Louise Harel, elle vanté « l’esprit qui anime ces pionniers et pionnières de l’intégration mettant en avant leurs talents et richesses culturelles pour faire bouger les choses et chasser les défis se présentant devant eux. »
Elle a aussi avancé que « Montréal bouge, mais pas encore le Québec. Selon elle, il existe au Québec une absence de prise de conscience qui ne permet pas de mesurer que nous sommes ensembles réunis pour l’éternité et que les nouveaux arrivants sont une richesse. »
Louise Harel a aussi souhaité que le ministre de l’Emploi et de la solidarité sociale du Québec vienne un jour à Montréal promouvoir l’emploi dans les régions qui sont très souvent abandonnées à leur sort.
Prenant ses distances par rapport au choix fait par le gouvernement d’aller recruter des professionnels en dehors du Canada, Mme Harel a dit préférer que « le gouvernement s’engage à fond dans le recrutement des multiples talents se trouvant dans les différentes communautés culturelles de Montréal. »
Emmanuel Dubourg d’ajouter, « des efforts sont déployés pour scruter le terrain et prendre le pouls des difficultés traversant la classe immigrante au Québec. Selon lui, il faut continuer à trouver des façons de faire et à lutter pour réduire le taux de chômage dans les communautés culturelles. »
À une question posée au député Dubourg concernant la décision de Katheleen Weil qui envisage de réduire le nombre d’immigrants à fouler le sol québécois, le député a répondu que « ce n’est pas une décision finale de la ministre ». À son avis, « il s’agit de la vision de l’immigration de la ministre à partir de certains nombres de données qu’elle détient. Si tout doit être concret, une consultation sera procédée avant de statuer réellement sur le nombre exact d’immigrants à accueillir dans les prochaines années. »
Profil des récipiendaires
Parmi les récipiendaires du prix de ce Gala d’excellence du REPAF, citons entres autres, Abdou Zirat et Aziz Sebaoui de la compagnie de Raison 2+, qui est une jeune agence de communication et qui s’implante depuis un an déjà à Montréal. Mentionnons aussi le prix offert au directeur d’un organisme à but non lucratif luttant contre la maladie de l’anémie falciforme, une maladie qui touche plus particulièrement les Noirs. Cette récompense lui a été accordée pour son combat en vue de la mise en place d’un programme de dépistage de cette maladie.
Écho du Prix Lys Diversité
À noter que lors de ce gala, la chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal, Louise Harel, en a profité pour commenter l’initiative les « Grands Prix Mosaïque : Les Lys de la Diversité du Québec » lancée il y a quelques mois par l’Agence de presse Médiamosaïque.
Mme Harel « souhaite que le prix Lys De la diversité de Médiamosaïque soit décerné à ceux qui le méritent dans le grand hall d’honneur de l’hôtel de ville de Montréal pour donner tout l’éclat nécessaire à ce prix. »
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PHOTO MEDIAMOSAIQUE/Cr Seydou Coulibaly (Quelques-un des récipiendaires lors de la quatrième édition du Gala d’Excellence du REPAF)